Toki Jonin

Toki Jonin ou «Nichijo» (1216 - 1299)

Toki Jonin fut, avec Shijo Kingo, un des premiers et principaux disciples de Nichiren. A ce titre, il reçut de lui plus de 40 lettres, dont nombre d'Ecrits majeurs, et il en collecta, catalogua et préserva.

Sa position sociale lui permit d'apporter une aide précieuse au mouvement naissant.

Toki recevra des goshos, qui témoignaient souvent de la forte relation personnelle existant entre lui et  Nihchiren.

D'après les lettres de Nichiren, depuis son plus jeune âge, Toki Jonin l'avait aidé à poursuivre ses études. Cela signifie que Toki Jonin était un proche de Nichiren avant même de devenir son disciple. 

 Il prenait soin des parents de Nichiren, comme il ressort des lettres de ce dernier.

Samouraï de petite noblesse,  Sa résidence à Wakamiya, était suffisamment éloignée de Kamakura pour servir, à plusieurs reprises, de refuge aux moines et disciples de Nichiren.

C'est là que Nichiren vint se réfugier en 1260, quand sa maison de Matsubagayatsu fut brûlée.

Toki bâtit alors un temple attenant à sa maison où Nichiren put reprendre sa prédication.

Il avait fait construire le temple Hokkeji son domainede Wakamiya où le Daishonin a donné une série de sermons pendant une période de cent jours.

Toki fut amené à engager des négociations périodiques avec les autorités pour protéger les membres. C'était aussi un homme de grande érudition.

Pendant la persécution de Tatsunokuchi, Toki Jonin resta très proche de Nichiren. L'une des premières actions de Nichiren au moment de la persécution fut de lui écrire la Lettre d'Echi, la veille même du jour où il devait être décapité.

Toki épousa en seconde noces une pratiquante de la région de Fuji nommée Myojo.

Le contenu des cettes lettre laisse entendre que la nonne séculière Toki fit tout son possible pour soutenir et aider son mari.  Elle avait accordé tant de soins et d’attention à sa belle-mère.

De plus, Nichiren compare sa foi à « la lune qui croît ou la marée montante », suggérant ainsi qu’elle avait une pratique assidue.

Nichiren encourage avec compassion la nonne séculière Toki qui luttait contre la maladie dans le gosho Sur la prolongation de la durée de la vie.

Aprèsla morte de la mère de Toki, et l"mmense chagrin causé par cette perte, Toki Jonin a attaché au cou les cendres de sa mère et partit de Shimousa pour rendre visite à Nichiren au Mt Minobu. Dans son ermitage les deux hommes ont lu et psalmodié les sutras.

Jonin déposa les cendres de sa mère devant un temple où il y avait la statue consacrée de Shakyamuni, se coucha de tout son long sur le sol, joignit les mains et ouvrit grand les yeux pour honorer le Bouddha.

Alors le chagrin de Jonin disparut totalement et Jonin comprit que sa tête était celle de ses parents, que ses jambes étaient celles de ses parents, ses dix doigts étaient ceux de ses parents et sa bouche était celle de ses parents; ils étaient comme la graine et le fruit, comme le corps et son ombre."

Toki Jonin Il adopta ses deux fils (selon d'autres sources, il aurait été le père du second). Tous les deux furent ordonnés sous le nom de Nitcho. Le premier des deux, Iyo-bo Nitcho, devint l'un des "six moines aînés" désignés par Nichiren.

Les deux frères étaient exceptionnellement doués. Nichiren fondait les plus grands espoirs dans l'aîné, Iyobo-Nitcho bien qu'il se faisait du souci à cause des tensions permanentes qui existaient entre lui et son beau-père, Toki Jonin.

Cependant le  cadet, Nitcho, deviendra plus tard disciple de Nikko (également l'un des  six disciples  aînés de Nichiren) et  fut nommé,  par Nikko Shonin,  premier moine  principal d'Omosu Dansho,  l'école bouddhique du temple Taiseki-ji.

Après la mort de Nichiren en 1282, Toki Jonin, principal leader des membres laïcs de la région de Kamakura, continua à diffuser les enseignements de son maître, mais il semble avoir eu des désaccords avec Nikko, le successeur de Nichiren dans la lignée de l'école Fuji. Il prit, dans des conditions particulières, des vœux complets. En effet, après une période de retraite de 100 jours, il procéda lui-même à sa propre ordination.

Le lignage spirituel initié par Toki est désigné sous le nom de lignage de Nakayama, du nom du lieu où ses disciples bâtirent un temple, Nakayama Hokekyo-ji. Les enseignements de ce temple cultivent la pratique ascétique de 100 jours, selon le modèle de Toki.

Il est devenu prêtre laïc (nyudo ) et se faisait appeler «Jonin»,
en plus d'avoir reçu le nom bouddhiste «Nichijo» du Daishonin.

Toki Jonin, agissant comme l'un des représentants au nom des
 nombreux disciples et croyants du Daishonin, a assisté à la
 procession funéraire portant un brûle-encens.
Toki Jonin a atteint la longévité et est décédé à l'âge de 84 ans
 en mars de la première année de Shoan.